Une maternité défigurée !
Résumé de l'histoire de Florence
Florence, la quarantaine dépassée. Dans un corps d’adolescente aux allures de garçonne, elle cache par de l’autodérision sa honte de ne pouvoir enfanter.
Elle ne compte plus les fausses couches et culpabilise de ne pas pouvoir donner à son époux, de descendance.
Florence est issue d’une union toxique: sa mère est humiliante et culpabilisante, son père est soumis et diminué.
Florence sait et croit qu’elle n’aurait jamais dû exister…
Le projet thérapeutique
- Rassurer Florence dont les réactions sont imprévisibles
- Lui permettre d’accepter et de se reconnecter à ses émotions et à son corps qu’elle cache sous des vêtements amples
- L’aider à s’accueillir en tant qu’être humain, comme une femme et non pas comme « un instrument de procréation »
Expériences et pratique Vittoz
Durant les exercices d’écoute: Florence est dans le contrôle. Ses yeux sont grands ouverts, le sentiment d’insécurité est fort.
La peur du jugement verrouille l’expression et fait trembler son corps. Tout en elle exprime un réel danger à s’exprimer et à croiser mon regard. Je lui propose de lui tourner le dos afin de faciliter la parole. Elle accepte avec soulagement et gratitude. Je deviens pour elle, une maman de substitution non jugeante qui la laisse vivre et grandir.
Les détentes par la respiration consciente: sont enfin possibles, elles dénouent le corps, calment le mental et font baisser le niveau de stress…
Les temps forts de la cure
Lors d’exercices gestués visant à tracer dans l’espace, le signe de l’infini et celui de la spirale, Florence perçoit dans sa poitrine, un large mouvement d’ouverture qui descend vers le bas de son corps, jusqu’à réchauffer ses entrailles.
Comme dans les contes de fées, j’ai la sensation de sortir enfin, d’un tout petit flacon. Je sens une chaleur apaisante dans mon ventre, je me sens plus vivante !
Tel un bon génie, le corps de Florence sort d’un carcan, d’une prison et s’ouvre, s’expanse.
À partir de cette expérience sensorielle forte, Florence traverse des passages émouvants qui la transforment. Le chagrin vient et elle est là pour l’accueillir. Florence pleure les petites vies disparues qu’elle a portées dans son ventre. Elle devient Maman de tous les embryons perdus. Sa colère fond, la paix revient en elle.
Résultats obtenus
Afin de ménager l’hypersensibilité de Florence ainsi que son besoin de temps pour récupérer et intégrer les effets puissants de chaque séance, nous décidons ensemble, d’espacer nos rendez-vous.
Lors de la sixième séance, Florence me révélera avec retenue et un faux-semblant d’indifférence, la nouvelle d’un bébé qui s’annonce.
La peur de s’attacher et d’être à nouveau déçue empêche Florence de vivre la joie de l’heureux événement. Elle explorera l’expérience des bercements corporels que je lui proposerai. Des sanglots de petite fille s’élèveront, alors, des profondeurs de son être et les angoisses céderont tel un barrage noyé par un fleuve débordant.
Au cinquième mois de grossesse, dans un large sourire, Florence m’annonce sa décision d’arrêter la thérapie. Dans un trait d’humour qui cache ses appréhensions, elle me dit : « L’objectif bébé que je me suis fixée, est atteint ! »
Pour se rassurer, elle m’affirme qu’elle mènera sa grossesse jusqu’à son terme, « comme une grande » et elle y est parvenue…
À ce moment de sa grossesse, Florence avait besoin de sentir sa propre force, de lâcher ma main, de contacter l’adulte responsable, prêt à défendre envers et contre tout le petit être vulnérable qu’elle abritait.
Cinq mois plus tard, je recevrai le faire-part de naissance d’un petit garçon…
Un faire-part de naissance en guise de témoignage...
florence
Ce printemps, Gabriel nous a été donné. Nous sommes si heureux que les mots me manquent … Je ne pouvais pas avoir d’enfant vivant et la méthode Vittoz est venue à "nous", par vous, Chantal ! Je n’oublierai jamais nos séances. Elles sont gravées dans mon corps et puisque mon Gabriel a pu trouver refuge en moi, je veux croire qu’elles sont inscrites aussi dans son petit corps. La méthode Vittoz ne cessera jamais de m'étonner !
