Résumé de l'histoire de Madeleine

Madeleine a 63 ans, petite et tonique, elle revendique trop précocement sa condition de personne âgée. Solitaire, Madeleine avait déjà du mal à s’adapter au tourbillon virtuel du monde actuel. Aujourd’hui, elle se sent démunie face à la pression du « tout informatique ».

Durant ces mois « Covid », les confinements, le couvre-feu, la distanciation, ont réduit de beaucoup son réseau d’amitiés déjà bien pauvre. Affectivement, Madeleine se sent bien seule, sa fille unique habite au Canada. Cela fait vingt mois qu’elle ne l’a pas tenue dans ses bras. 

De plus, Madeleine déplore une perte de son élan vital. Sa passion même du jardinage semble l’avoir quittée en même temps que Grisou, son chat, son fidèle compagnon de 15 ans. Elle culpabilise d’être dans la plainte et la peine et en a honte.

Durant notre premier entretien il apparaît clairement que Madeleine n’a plus le courage de lutter contre l’héritage d’un état dépressif de lignée. Elle répète plusieurs fois l’expression : « À quoi bon ! », signe que l’avenir ne fait plus grand sens pour elle.

Le projet thérapeutique

  • Accompagnement au deuil animalier
  • Renforcement des processus cognitifs conscients par des exercices sensoriels pour lutter contre le trouble dépressif, l’angoisse de la vieillesse et celui de mourir seule
  • Conscience de la réalité car il y a un décalage entre l’âge véritable de Madeleine et celui qu’elle exprime
  • Proposition d’exercices simples et ludiques afin de stimuler le plaisir, reprendre goût à la vie

Expériences et pratique Vittoz

Madeleine a besoin de s’épancher. Elle comprend que si elle ne se permet pas l’expression émotionnelle dans la relation thérapeutique où se le permettra-t-elle?

Le deuil animalier devient alors, une porte qui s’ouvre sur tous les deuils de sa vie… L’attention portée à sa respiration rend Madeleine plus présente au rythme du vivant.

Je l’invite à humer des odeurs et des parfums afin d’accueillir ses émotions avec moins d’appréhension.

Puis, je propose à Madeleine de remonter le temps et de vivre dans l’instant comme le font si bien les petits enfants. Je l’invite à s’émerveiller d’une feuille au vent, à trembler au grondement du tonnerre, à se laisser surprendre par des choses ordinaires qui en deviennent extraordinaires.

Madeleine assimile avec entrain, ce que le docteur Vittoz voulait transmettre à ses patients : « il ne s’agit pas de penser, mais de sentir ! »

Les temps forts de la cure

Entre chacune de nos rencontres, Madeleine contemple la nature et revient vers moi avec de nouveaux trésors à partager. Un jour, elle arrive en chagrin, cache son visage dans ses mains et pleure :

J’ai senti l’équilibre fragile de la biodiversité ! Des espèces meurent, d’autres se transforment, de nouvelles apparaissent. Moi, je n’ai pas de petits enfants…

Madeleine a peur que sa lignée s’éteigne mais elle accueillera, bien vite, le fait que sa fille n’ait pas encore le goût de transmettre la vie :

Moi aussi, j’ai pris mon temps pour être Maman !

Et, au lieu de regretter de ne pas encore être grand-mère, elle décide d’observer avec attention et conscience, les petits enfants qui jouent en bord de mer. Avec humour, elle me dira quelques séances plus tard :

Je m’entraîne pour être fin prête au cas où ça m’arrive !

Résultats obtenus

Dans un temps inédit où l’urgence est décrétée et la méfiance se propage, Madeleine me fait confiance ! Elle essaie la méthode Vittoz en se posant le moins de questions possible et en répétant avec assiduité les exercices.

Afin de braver sa « phobie » des télécommunications et d’intégrer chez elle plus facilement le Vittoz, Madeleine accepte d’expérimenter les séances téléphoniques. Elle est ravie de cette expérience « on Line »…

Faire la liste de ses victoires lui donne du courage et augmente sa confiance en elle :

Je ne suis pas encore bonne au rebut !

En plein confinement, durant l’heure de promenade autorisée, Madeleine marche en conscience et découvre des merveilles qu’elle n’avait jamais remarquées autrefois et qui étaient pourtant présentes auparavant, sous ses yeux et sous ses pieds.

En ces temps de peur et de confusion, elle sent la nécessité de mettre à distance les informations télévisées. Je lui propose des exercices de concentration afin de filtrer les idées émises par son cerveau incontrôlé mais aussi afin de filtrer les idées toxiques que d’autres veulent y faire entrer… 

Madeleine assimile vite et sa pratique assidue génère en elle, un réel plaisir de vivre. Elle est surprise de ses capacités d’assimilation et de combativité.

Témoignage de Madeleine toujours en cours de thérapie

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madeleine

Après avoir décidé de prendre des cours d'informatique, Madeleine m'annonce sa décision joyeusement : "Finalement, l'état d'urgence a du bon, il m'a secouée… Le temps de vivre, c'est aujourd'hui !" Puis, dans un grand sourire, elle dit cette phrase de Laure Adler avec conviction : "La révolte des vieux ne fait que commencer !"

Détails

Prénom: Madeleine
Thérapeute: Chantal Busquère
Symptômes: Solitude, culpabilité, perte d'élan vital
Nombre de séances: 12 séances
Résultat: Thérapie en cours

Si vous le souhaitez je peux vous accompagner