Le Dr Roger Vittoz. (1863-1925)

Médecin - Psychothérapeute

Le docteur Roger Vittoz, médecin généraliste de campagne, respecté, est confronté dans l’exercice de ses fonctions, à la montée des maladies dites “nerveuses”. Il entreprit une spécialisation de psychothérapeute. Rapidement, sa réputation s’étendit bien au-delà des frontières de la Suisse.

À la fin du XIXème siècle, les recherches sur le fonctionnement de la psyché foisonnaient. Le Dr Freud découvrait l’inconscient, le Dr Janet précisait la notion de subconscient.

Quant au Docteur Vittoz, il s’intéressa au conscient et fonda sa théorie sur le fonctionnement cérébral. Il démontra les bienfaits  de l’ancrage corporel et du développement de l’attention, sur l’équilibre psychique ou contrôle cérébral.

Le Docteur Roger Vittoz

Un médecin dans la bienveillance

Un psychosomaticien avant-gardiste

À la différence de ses confrères, le docteur Roger Vittoz mit au point une psychothérapie à médiation corporelle  non analytique qu’il dénomma simplement « Méthode », ce terme est repris aujourd’hui, sous l’appellation de Méthode Vittoz

Le docteur Roger Vittoz approchait le corps comme un moyen d’accès et de mobilisation de la vie psychique. Il constata que la pratique répétée d’exercices sensoriels faits consciemment et  intégrés à la vie quotidienne, réactivait les fonctions naturelles du cerveau, favorisait la détente et résolvait un bon nombre de maux du corps (migraines, insomnies, maux de dos, de ventre, maladies de peau, l’asthme…), tout en dépassant ce champ d’application (psychonévrose, dépression, dépendance…)

« Être conscient, ce n’est pas penser, c’est sentir. » Dr Vittoz

Un humaniste dans l'âme

Inspiré par le courant humaniste, le docteur Roger Vittoz était un être d’une grande simplicité, d’une infinie bonté, tout donné à la souffrance humaine.

Il s’intéressa aux conséquences physiques du stress, des blessures intérieures et des émotions et fonda sa méthode sur l’observation attentive et bienveillante du comportement de ses patients.

Après avoir expérimenté la méthode sur lui-même, il l’appliqua avec succès, à ses patients, avec l’objectif de leur donner les moyens de poursuivre eux-mêmes leur guérison.

Dans cet objectif, il écrivit pour eux, son principal ouvrage :

  • Le traitement des psychonévroses par la rééducation du contrôle cérébral. Ed. Desclée De Brouwer, rééd. mars 2016

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Un précurseur dans le domaine des neurosciences

Cette méthode a pour base que tout état psychasthénique* est dû à un fonctionnement défectueux du cerveau, et que c’est là, que nous devons trouver le remède. Dr Vittoz

Avec sa conception du fonctionnement cérébral, le docteur Vittoz perçut en 1907, l’importance du cerveau dans l’équilibre psychologique de la personne. Alors qu’il ne possédait pas les connaissances apportées par les neurosciences, le docteur eut l’intuition :

  • de la plasticité neuronale en préconisant la répétition d’actes conscients petits, précis, possibles.
  • de la baisse de l’activité cérébrale en laissant remonter, en fermant les yeux, l’image d’une situation vécue qui nous a fait du bien. Ce résultat a été confirmé par les imageries médicales.
  • de réduire le vagabondage cérébral en favorisant la réceptivité et la concentration. Découvert récemment, il est prouvé que le « réseau par défaut » se met en place lors du vagabondage cérébral et que le cerveau consomme beaucoup plus d’énergie en situation d’emballement que lorsqu’il est focalisé sur ce qu’il fait.
  • des bienfaits de l’émerveillement pour réduire le vagabondage cérébral.

Il faut nous mettre tout entier à ce que nous faisons. Dr Vittoz

Pour penser juste, il faut sentir juste. Dr Vittoz

*psychasthénique : Dans un article paru dans le California and Western Medicine, dès 1925, et décrivant plusieurs cas de patients, Thomas Orbison rappelait la définition de la psychasthénie : elle se caractérise par une hyper ou une hypo-irritabilité, ainsi que par des réponses excessives ou exagérées même à des stimuli quotidiens normaux, et davantage encore à des stimuli impliquant la sphère émotionnelle. Ses principaux symptômes sont les phobies, le sentiment d’inadéquation, l’anxiété et la peur en général. Actuellement, le terme de psychasthénie est fréquemment remplacé par celui de « névrose obsessionnelle ».